Selon la dernière étude de la DREES (ministère des solidarités
et de la santé), 49,9 % des prestations des organismes complémentaires ont été
versées en 2018 par des mutuelles, 30,5 % par des sociétés d’assurances et 19,7
% par des institutions de prévoyance (IP).
Entre 2009 et 2018, les mutuelles ont perdu 7,4 % de parts de marché au profit
principalement des sociétés d’assurances (+ 6 %) dynamisées par la
généralisation de la complémentaire santé d’entreprise. Les IP
progressent légèrement sur la période de 1,5 point.
En 2018, les prestations en soins et biens médicaux versées par les trois familles des complémentaires se sont élevées à 27,3 milliards d’euros, soit une croissance de 3,9% (après -0,0% en 2017). Cette hausse concerne en particulier l’optique, les soins dentaires et les autres soins de ville.
Entre 2017 et 2018, les dépenses prises en charge par les organismes complémentaires ont crû plus rapidement que l’ensemble de la consommation de soins et de biens médicaux (1) (hausse de 1,5% en 2018 et de 1,7 % en 2017) ce qui augmentent leur part dans le financement global des soins de santé (13,4 % en 2018) après avoir baissé pendant plusieurs années (elle se situait à 13,1 % en 2017, contre 13,7 % en 2013).
Sur l’exercice passé, les contrats individuels ont représenté 48 % des prestations servies par les organismes complémentaires les contrats collectifs 52 %. Ces derniers permettent de reverser une plus grande part des cotisations sous forme de prestations (environ 82 %) que les contrats individuels (environ 70%).
Ainsi, pour 100 euros de cotisation, les contrats collectifs reversent en moyenne 18 euros en optique et 17 euros en dentaire, contre respectivement 8 et 9 euros en individuel.
Les contrats individuels reversent en revanche plus de prestations en soins hospitaliers et médicaments que les contrats collectifs, car les retraités, plus consommateurs de ces deux types de soins, sont majoritairement couverts par des contrats individuels tandis que les contrats collectifs couvrent principalement des salariés d’entreprises et leurs ayants-droit, relève l’étude.
(1) évaluées à 203,5 milliards d’euros en 2018, soit 3 037 euros par habitant.
Lire : Les dépenses de santé en 2018 DREES